La Trilogie FitzHugh - Tome 3 : Par Orgueil de Sherry Thomas

Je ne vais pas être aussi sévère que Clo  car j’ai bien apprécié cette lecture
qui n’est pas sans rappeler la trame du tome 2, Elle et aucune autre. En effet, le héros, Hastings,  se consume d’amour en secret pour Helena, la sœur de son meilleur ami.
Le dernier opus de la trilogie des Fitzburgh  nous  permet de retrouver avec plaisir ce couple qui s’entend comme chien et chat et dont les piques aiguisées échangées dans les tomes précédents nous donnaient le sourire.
Hastings  est dans une position bien délicate puisque celle qu’il aime depuis tant d’année le déteste cordialement. Malgré tout, il est bien décidé à sauver Helena d’un scandale et à saisir la chance que lui offre le destin pour conquérir l’amour de sa belle...
Voilà un duo doté de fortes personnalités dont  les nombreuses joutes verbales sont un régal car aucun ne veut lâcher prise. Derrière un Hastings si sarcastique, imbuvable et grossier à l’égard d’Helena, se  cache en réalité un homme  sensible et si généreux. La façon dont il se languit d’Helena, l’amour éperdu qu’il lui porte et l’incroyable maladresse avec laquelle il s’est comporté le rendent terriblement attendrissant.
Le fait de ne pas retrouver la petite touche personnelle de l’auteur, ses fameux flash-back, est un peu décevant mais les souvenirs ont quand même une importance cruciale dans le récit. Les réminiscences du passé sont donc bien présentes tout au long du roman.  La sensualité est de la partie notamment à travers le manuscrit d’Hastings, Lady Larkspear, dont nous avions eu un aperçu dans le tome précédent. Cette déclaration d’amour des plus sulfureuses saura être source d’inspiration pour certains...
Nous retrouvons les autres couples de la série, plus amoureux que jamais, et surtout une petite fille absolument adorable et touchante, Beca. Les passages la mettant en scène avec Hastings sont particulièrement émouvantes.
Malgré tout, je ne peux m’empêcher de regretter certains rebondissemnt qui ont vraiment un air de déjà vu,  l’auteur est un peu tombée dans la facilité et c’est bien dommage. Et puis, j’aurais préféré que le rival d’Hastings, Andrew Martin, ait plus de charisme. Ce dernier n’a pas été sans m’évoquer un avorton sans saveur et j’ai bien du mal à comprendre comment cet homme a su conquérir le cœur d’Helena. Mais ne dit-on pas que l’amour est aveugle...